
A Nice, le Negresco impose son tempo suranné. Il est planté au beau milieu de la Promenade des Anglais. Son mauvais goût est éclatant de générosité. On y entre comme dans un moulin. On s'y parle en convives. Au premier mot, on s'approprie l'endroit. On vagabonde dans les couloirs à la recherche du meilleur recoin, au gré de l'humeur, aux bons soins de sa fantaisie. On trouve sa place sans bagarre de rue. La majesté du Negresco est une vieillerie de la civilisation des paquebots. On navigue dans un large fauteuil, au rythme assez lent du fleuve, dans la beauté alambiquée des boiseries, aussi libre qu'un roi dans ses songeries, aussi grave qu'un homme au voisinage de la volupté.
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