lundi 2 août 2010

Courir

"Moi aussi, je cours". Avec Kouchner ou Fillon, Sarkozy mouille le maillot jusqu'au malaise vagal. Mais on ne dévoilera pas la teneur des propos élyséens tenus aux valeureux athlètes français.
Dans la rue, les gens marchent vite, pressés par le chronomètre. Le temps, c'est de l'argent. Les gens en manquent cruellement. Ils courent aussi par devoir: les affaires, l'embonpoint, la norme de santé.
Restent les champions, les coureurs à pied de profession. On pense à Zatopek, on songe au petit livre d'Echenoz. Comment ne pas se décoiffer devant la beauté des corps sur la cendrée, devant le panache de Bob et Mahiedine, frères d'armes exemplaires de la grande épreuve de haies ?
La joie de jouer - courir, lancer, sauter - a irradié la fringante bleusaille tricolore, ces étincelles providentielles des championnats de Barcelone.

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