vendredi 30 juillet 2010

Noir et blanc

La couleur de peau est un sujet, non pas tabou, mais scabreux. Nègre, noir, black. Nous avons changé notre manière de désigner l'homme d'épiderme foncé. La langue française est suspectée de racisme là où l'idiome britannique est innocenté d'avance.
L'épreuve reine de l'athlétisme se court sur un hectomètre où s'illustrent les champions noirs de Jamaïque et de Californie. Ils ont délimité un ghetto fondé sur l'excellence: la barre des dix secondes.
Or un jeunot à peau laiteuse, blanche comme la neige de Savoie, s'est invité au festin des hommes couleur de cacao. On l'appelle le maître. Comme de Gaulle ou Chateaubriand, il a hérité de l'exact patronyme. De la tête et des épaules, il domine la course. "Race". Oublions les boniments racistes pour nous fixer sur l'autre acception du mot: compétition. Ces championnats de la vieille Europe sont une fête des corps multicolores.

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