vendredi 19 avril 2019

Marthe et Marie

Dans  les regards mutiques, dans les corps dressés vers le firmament, scrutateurs silencieux de la mauvaiseté du sort, on lit l’éblouissement des hommes d’aujourd’hui devant leurs frères de génie, ces artisans d’hier aux beautés indépassées.
Foule bigarrée, nous sommes au garde-à-vous devant la cathédrale. Aucun maréchal, à masque martial,  ne nous passe en revue.
L’ecclésiale fixité des silhouettes est une prière muette. Le feu ravage l’église de Pierre. Nous sommes pétrifiés. Les braves du feu s’activent, se carapatent, multiplient les exercices d’acrobate. Ils parent au plus pressé, sauvent les trésors d’une cité.
Les figures de Marthe et Marie allégorisent l’incendie de Paris. La foule immobile, dans sa vacance fervente, s’appelle Marie. « Elle a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée ».  C’est le texte de Luc qui le dit.

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