Dieu
est un son, la note absolue, un silence blanc. J’ai quitté l’empire des fautes
d’orthographe pour un royaume de fautes de carres. Sur les pentes immaculées,
on entend des sons à coucher dehors. La Tarentaise dissimule un malaise. Une
musique sale règne sur une montagne belle.
La
neige est venimeuse, luisante d’animosité, au soleil de midi. Les gargottes
d’altitude créent l’hébétude. J’ai connu l’Arbina, le Refuge, le Bellecôte. Je
me souviens d’Extrassiaz, le seigneur du chalet, buriné comme un bandit
calabrais.
Du
haut du funiculaire, je vois les skieurs inexperts, les quatre fers en l’air. Les
glisseurs sont casqués comme des mineurs d’hier. Les troncs des futaies sont
entaillés de « gourmands », le long des fissures écaillées. Le pas
lourdement cadencé des godasses de ski s’accorde au tam-tam des haltes à tambouille.
On dirait des ours ratés, des versions manquées de grizzlis égarés. Je me sauve
des sauvageries sans interdit.
Succession
d’instants, suite d’éternités. Grand débat et bon débarras. Dans les journaux,
je me sens étranger à l’usage des mots. Je ne suis accueilli que dans les
livres écrits. Le style universalise l’anecdote.
Les skieurs ironiques sont des populistes russes ou britanniques. Ils se cramponnent à de grandes asperges qu’on appelle des perches. Je regarde les sapins comme des arêtes de colins froids.
Les skieurs ironiques sont des populistes russes ou britanniques. Ils se cramponnent à de grandes asperges qu’on appelle des perches. Je regarde les sapins comme des arêtes de colins froids.
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