lundi 10 août 2020

Mauvais sang

J’entends le garde des sceaux. Il parle de sang mêlé. Je me remémore la ballade de Brassens. Je songe aux imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Georges Brassens est un affreux jojo. Il ne respecte pas le terroir, la fierté d’un hasard. Aujourd’hui on subit matin midi et soir la franchouillardise du métis, la bonne conscience patronnesse du sang mêlé. Les corniauds un peu niais se sont substitués aux imbéciles heureux. Avec mes quatre quartiers de noblesse, je ressens le malaise d’un sang moyennement mêlé. Je cache un pedigree comme une disgrâce de société. Tous les sangs sont impurs. L’actuelle aristocratie du sang mêlé choque en République. C’est une facilité publicitaire, une impudeur d’homme de pouvoir. Ce sang mal mêlé, mal séché, fait tache sur ma citoyenneté. Mea culpa. « Mauvais sang » auraient dit Rimbaud, Carax, Leos et Arthur.

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