vendredi 20 août 2021

Comme une petite bonne

Biden rapatrie ses bidasses, se sauve d’Afghanistan. Les diplomates se carapatent. L’Amérique fuit manu militari. Ses alliés l’imitent en valets. La débandade est le visage d’une vieillesse, mal grimée, le rictus d’une civilisation atlantique qui claudique. L’inculture, le dollar, une morale de bazar n’ont pas suffi à domestiquer une lointaine terre ennemie. Aucun peuple n’absorbe la démocratie comme un remède de cheval. L’Afghan n’est pas un buvard qui sèche l’encre des discours d’Occident. L’esprit de revanche, aiguisé par une terreur de lèse-majesté, s’est enlisé dans le projet chimérique, toujours recommencé, d’une pacification post coloniale. Le sauve-qui-peut mesure l’étendue, la portée d’écho d’un pareil fiasco. L’âge de Biden, sa gestuelle laborieuse, accentue l’impression que « le Grand Satan » est tombé de son cheval. Go home. L’Amérique est congédiée comme une petite bonne.

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