vendredi 4 mars 2022

Les fées de Serres

Des mots. De l’encre, pas du sang. Une pensée qui panse et dispense des plaies. Jamais la guerre, mais la paix qui seule crée. Michel Serres est le philosophe de l’irénisme. Alors, les fées, rien que les fées. Je suis parti de son admiration pour Simone Weil, la philosophe chrétienne. Je me suis arrêté un instant devant la figure modeste, effacée, de sa femme Suzanne. Dans son dernier livre, il la qualifie de « sainte ». Elle est là, veille à la vie de tous les jours. La mère de Michel demeure une énigme, révèle sans doute une blessure. Il n’évoque sa mémoire que dans un livre posthume. J’ai réuni ces trois femmes en un bouquet de fantaisie. Les trois fées se taisent. Michel parle. Avec faconde. En Gascon. Il écrit. Une œuvre de quatre-vingt et quelques volumes. Serres avait abandonné la marine militaire, démissionné de Navale pour la philosophie, après Hiroshima et le choc ressenti à la lecture de « La pesanteur et la grâce ». L’ouvrage est disponible à l’adresse suivante : https://catalogue.5senseditions.ch/qc/recit-de-vie-5/476-les-fees-de-serres.html

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