Les corps se rangent au gymnase comme des chevaux dans leurs stalles. Ils s'agitent à leur place, gesticulent, exercent leurs muscles.
La musique militarise les postures, brusque les anatomies. Régine impose un régime. C'est le caporal de la salle. Elle ordonne à chacun, tonne au besoin.
Les corps grincent sous la loi des secousses. Récitent l'alphabet des pliures, se courbent contre-nature. On s'épie. On guette le faux pas. On mime la prof de gym.
dimanche 9 décembre 2012
vendredi 7 décembre 2012
Frère de beauté
Il voit la vie sans lui. Du creux de sa paume, il sèche la rosée d'une joue. Il sait dans les yeux la finitude des ciels bleus.
Tremble un frère de beauté. L'humanité secoue son encolure de bête apeurée. Le corps sent l'été se dérober.
Va dans le mur sans un murmure. La main flotte dans un vêtement. Les stridences sont des silences. Un cri dessine le repentir d'une lèvre.
Tremble un frère de beauté. L'humanité secoue son encolure de bête apeurée. Le corps sent l'été se dérober.
Va dans le mur sans un murmure. La main flotte dans un vêtement. Les stridences sont des silences. Un cri dessine le repentir d'une lèvre.
jeudi 6 décembre 2012
Hors pistes
Le gouvernement godille à ses risques et périls. Il crée des leurres, des pleurs et des rancoeurs. A changer de pied sur l'acier, il jette le discrédit sur sa sincérité.
La droite a déserté. Elle vide la démocratie par défaut de sa chefferie. Après le plein soleil des chamailles, la querelle s'opacifie dans le huis clos des bureaux.
On se défausse sur un peuple, traité comme la dernière roue du carrosse. On se moque d'un monde muet comme une tombe, sans bulletin hors des scrutins, interdit d'expression au plus fort de l'inexorable récession.
A slalomer entre les gens de peu, les hommes de pouvoir soliloquent entre eux. Hors pistes, sans complexe, dans une poudreuse flatteuse.
La droite a déserté. Elle vide la démocratie par défaut de sa chefferie. Après le plein soleil des chamailles, la querelle s'opacifie dans le huis clos des bureaux.
On se défausse sur un peuple, traité comme la dernière roue du carrosse. On se moque d'un monde muet comme une tombe, sans bulletin hors des scrutins, interdit d'expression au plus fort de l'inexorable récession.
A slalomer entre les gens de peu, les hommes de pouvoir soliloquent entre eux. Hors pistes, sans complexe, dans une poudreuse flatteuse.
Cimabue, Dali, Bacon
Fixer des vertiges. Rimbaud dispose du marteau et des clous. Dali d'un pinceau. Christ panoramique de Dali. L'imagier catalan figure l'attrait du vide, la tentation du néant. Christ cascadeur, à deux doigts de plonger dans l'uniforme univers. La toile est à Glasgow.
Le Christ de Cimabue est suspendu comme un pendu. Boxeur dans les cordes. Le corps se tord. Se dépatouille mal de la mort. Crucifix de Santa Croce.
Chair, viande, barbaque ou bidoche: Bacon embroche son pape innocent. S'approche au plus près des secrets de Cimabue. Contorsion christique d'évocation byzantine.
Le Christ de Cimabue est suspendu comme un pendu. Boxeur dans les cordes. Le corps se tord. Se dépatouille mal de la mort. Crucifix de Santa Croce.
Chair, viande, barbaque ou bidoche: Bacon embroche son pape innocent. S'approche au plus près des secrets de Cimabue. Contorsion christique d'évocation byzantine.
mardi 4 décembre 2012
Les nuques
Du vent et de la pluie. De la nuit sur les yeux. L'horizon se borne au goudron. La chair est pincée. Elle se tasse dans sa masse. La peau démange.
S'engoncent en dimanche des corps de mensonge. Luisent les balcons graisseux. Le bruit de la ville joue de sa griffe. Un châtiment de taupe abaisse les nuques.
S'engoncent en dimanche des corps de mensonge. Luisent les balcons graisseux. Le bruit de la ville joue de sa griffe. Un châtiment de taupe abaisse les nuques.
lundi 3 décembre 2012
Sviatoslav
J'ai trouvé ma place pour écrire. Je la cherche pour reproduire, dessiner, ébaucher un sourire. La musique m'en déloge. M'en fait voir de toutes les couleurs. Je rougeois dans ma loi.
Ses exils sont ses domiciles. La musique se rit, s'amuse de bouts d'espièglerie. La musique est nomade et guérit les malades.
L'ordinateur placarde la trogne lunaire de Richter. Le temps claque entre ses doigts. Sviatoslav s'approprie l'esprit virtuose d'une bourrasque. Bach a planté dans l'espace son entêtante absence.
Ses exils sont ses domiciles. La musique se rit, s'amuse de bouts d'espièglerie. La musique est nomade et guérit les malades.
L'ordinateur placarde la trogne lunaire de Richter. Le temps claque entre ses doigts. Sviatoslav s'approprie l'esprit virtuose d'une bourrasque. Bach a planté dans l'espace son entêtante absence.
samedi 1 décembre 2012
Voter encore, voter mieux
Les sottes ambitions se heurtent au roc esthète de Beckett. "Echouer, échouer encore, échouer mieux" (Cap au pire).
Voter, revoter, bourrer, re-bourrer les urnes. Voter encore, voter mieux. En l'espèce, la bouffonnerie est une noblesse. Cioran, de mèche, ajoute son grain d'ironie, de rire en-dedans: "N'avoir rien accompli et mourir en surmené" (Aveux et anathèmes).
Fillon n'échoue pas mieux. Mauvais perdant. N'aime que l'éclatant succès. Copé ne veut pas le savoir, n'échoue pas du tout.
Ils sont possédés par des prouesses menteuses. Ils sont agités par des vitesses immobiles. Ils gesticulent à la sortie des métros. Persévèrent dans des travaux sans écho.
Voter, revoter, bourrer, re-bourrer les urnes. Voter encore, voter mieux. En l'espèce, la bouffonnerie est une noblesse. Cioran, de mèche, ajoute son grain d'ironie, de rire en-dedans: "N'avoir rien accompli et mourir en surmené" (Aveux et anathèmes).
Fillon n'échoue pas mieux. Mauvais perdant. N'aime que l'éclatant succès. Copé ne veut pas le savoir, n'échoue pas du tout.
Ils sont possédés par des prouesses menteuses. Ils sont agités par des vitesses immobiles. Ils gesticulent à la sortie des métros. Persévèrent dans des travaux sans écho.
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