jeudi 3 juin 2010

Grand apéro géant

Dans l'entretien du Monde (daté du 4 juin 2010), Manuel Valls évoque curieusement les primaires socialistes. Il implore ses coreligionnaires de ne pas les transformer "en grand apéro géant". On sent bien que son esprit est un peu tourneboulé par les décisions d'appareil, par le choix d'un calendrier qui lui déplaît. Reste qu'on ignore pourquoi il associe les votes de la rue de Solférino à un "grand apéro géant".
Qu'au parti socialiste, il y ait à boire et à manger, tout le monde le sait. Inutile de le souligner. Mais il veut signifier autre chose. Pense-t-il à une sorte de beuverie collective entre candidats éméchés ? A vrai dire, le concept de "grand apéro géant" terrorise le sens commun. Qu'est-ce qu'un "grand géant" ? Rien d'autre qu'un gigantissime pléonasme. Il est élémentaire de demander à un homme politique de s'exprimer convenablement. La démocratie souffre de pareilles confusions de langage.

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