vendredi 22 juillet 2011

Carthage

J'observe les miroitements d'un fauve bleu, la chair zébrée des mers. On ne voit du ciel que l'émail du soleil. J'aime le mauvais mauve des fleurs matinales.
Mes pieds s'enduisent d'une soie de sable tiède. Je croise perdrix et lièvre de Carthage. Je trottine au plus près d'un reflux affectueux. Dos au vent, je me mens du boniment du temps.
Je décortique l'exquise daurade. J'apprécie la fulgurance d'un chocolat exilé sur l'assiette. Je suis ému du sentiment de vie des saveurs inventives. J'ai noyé ma mémoire dans un rosé de Phénicie.

Aucun commentaire: