mercredi 6 juillet 2011

La compétence de DSK

La laideur d'un mot n'en dissuade pas l'usage inconsidéré. "Compétence": le terme est accolé d'autorité à DSK. Il en hérite en rentier. Cette qualité distinctive est trompetée à souhait dans les médias. La compétence s'apparente au dérivé technocratique de l'intelligence. Elle n'est validée par nul autre QI, aussi illusoire soit-il. A vrai dire, quand on évoque l'une ou l'autre, on ne sait jamais au juste de quoi on parle.
Or je fais l'hypothèse que "la compétence de DSK" est un préjugé tenace, un lieu commun récurrent, une idée reçue au sens du dictionnaire de Flaubert. DSK est l'initiateur des trente-cinq heures en France, décidés en pleine mondialisation, au plus fort de la concurrence internationale. Panne de compétence ? Aveuglement de grand gouvernant ? Le génie de l'économie dispose sans doute du droit à l'erreur. Reste qu'en la matière, pareille présomption d'innocence s'est traduite en lourd handicap pour la France.

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