C'est lui. Louis. Le louis
d'or du tournoi. C'est Louis qui s'y colle, qui jamais ne cale. C'est Louis qui
plaque, brandit et aplatit. Lui Louis, c'est Picamoles, grande gueule. Louis
Picamoles caracole quand quatorze dégringolent. Il s'est extrait du Quinze
comme d'une mêlée peureuse, à la peine, emmêlée dans sa chaîne. Il n'aboie pas,
il colmate, il attaque. Il supplée ses trois-quarts par ses trouées d'épopée.
Picamoles leur fait mal. Il
enraie la mécanique britannique. Je me souviens d’un match à Dublin. Je me
remémore son port souverain. Son grand corps se voûte à l'approche de l'en-but.
Sa tête penche sur un buste où loge l'ovale de cuir blotti. Picamoles veille à
sa balle comme un père sur un songe de petite fille. Il défend sa princesse de
ses fiers biceps. De un à
quinze, au milieu, il y a le huit de Picamoles. Le huit de Twickenham ne veut
pas rendre les armes. Le Quinze tricolore rate la victoire d’un cheveu. Il
pleut sur Louis le preux, jusque dans ses yeux.
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