Je me demande si
l’exposition prolongée à l’information continue ne me donne pas la berlue. Je
vois partout des signes bizarres d’une campagne hallucinatoire. Je confonds un
match de rugby avec une empoignade de mairie. Pour me désennuyer du morne
France/Ecosse, petite partie sans joie du Tournoi, j’ai laissé vagabonder mon
regard sur des détails dérisoires. Mes yeux se sont contentés de peu.
Macron est partout.
Il nous rendra tous fous. Moi, je suis sérieusement atteint. Je me suis frotté
les yeux. Macron patronnait l’équipe du chardon. Son nom était floqué sur les
beaux maillots d’Ecosse. Sous l’épaule droite des quinze vaillants visiteurs,
il était placardé comme un ultime rappel publicitaire.
Côté tricolore,
j’ai pris le capitaine Guilhem Guirado, fonçant comme un taureau d’arène, pour
Xavier Bertrand, un temps plan B de son camp, égaré parmi les gros bébés du
rugby.
J’aime l’élégance
un peu surannée de Guy Novès, son timbre de voix précipité, son humanité
burinée, un brin désenchantée. Il parlementait en fin de match. A sa place, j’ai
cru voir le secrétaire d’Etat Vallini, certes, un peu plus marqué par la vie. J’ai
compris que Macron, Bertrand et Vallini étaient aux premières loges à
Saint-Denis. Je déraille grave.
Le médecin, dépêché en urgence, m’a prescrit l’abstinence de scrutin. Il est formel sur les dégâts présidentiels. La folie me guette. A cause d’un rugby, précisément, sans folie. Il est temps que je me désintoxique de la politique. J’ai des visions à la télévision. J’ai repris mes esprits avec un whisky.
Le médecin, dépêché en urgence, m’a prescrit l’abstinence de scrutin. Il est formel sur les dégâts présidentiels. La folie me guette. A cause d’un rugby, précisément, sans folie. Il est temps que je me désintoxique de la politique. J’ai des visions à la télévision. J’ai repris mes esprits avec un whisky.
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