mercredi 1 février 2017

Une légitimité

Le prêchi-prêcha de candidat était une menterie de meeting. Son profil d’homme intègre a viré au vinaigre. 
Fallait-il être myope comme une taupe pour ne pas voir Pénélope, la Galloise, biffer d’un trait doctoral les impropriétés de discours du discret François ? Le goût de l’argent est une vulnérabilité, l’indice éclatant d’une médiocrité. Les gâteries d’homme d’assemblée déconcertent une opinion ahurie. L’impéritie de sa défense ajoute au sentiment d’un juste mépris. Qui d’autre ? Il convient de consulter l’oracle, d’interroger Chirac. En l’espèce, il est formel. « Le meilleur d’entre nous, c’est Juppé ». La récente dénégation du maire de Bordeaux n’est que stratégie de provisoire retrait. Car rien ne peut résister à l’ardente sollicitation d’une nation. 
De Gaulle, retiré à Colombey, a fini par céder aux manifestations répétées d’affection. L’orgueil du chef s’est alors satisfait de la sarabande des nuques courbées. Il suffisait de lui demander poliment, voilà tout. Il acquiesça sans se faire violence. La situation l’exigeait. A Juppé de jouer désormais. Il dispose d’une légitimité.

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