Seul
un palace sait dessiner les vides du temps qui passe. Avant, derrière Golfe
Juan, il y a un vent à décorner les bœufs. Je cale mes yeux dans l’axe d’une
rafale. Il y a l’hideuse bordure de béton, les platanes du macadam aux branches
amputées comme des plaies écorcées. Au musée vidé de ses toiles russes, la
bourrasque laisse insensible la figure de Germaine Richier, sa marcheuse
adossée, sur fond de Méditerranée.
Au
bout du chemin des sables, s’est apaisée la vague écarlate. La voile de régate
est plantée dans la mer comme un crayon de couleur. Je me regarde vieillir au
bar du serveur noir.
Je
grignote un rectangle de saveur, piquetée de cerises griottes. La guimauve de
Steve s’accorde au thé noir en qui croire. J’élis une confiserie à ciselé
d’orfèvrerie. Fitzgerald squatte la villa, Modiano, sur la photo, trouve ses
mots derrière le piano. Je songe à Courbet, à la toile effarante qui danse dans ma
tête. « La toilette de la mariée » est au coffre à Northampton. L’Estérel
est orangé à l’heure des peurs et des soleils qui meurent.
Au-delà du périphérique, les grèves sont graves. Les marcheurs progressent de République à Nation. Je commande un gin à la mandarine.
Au-delà du périphérique, les grèves sont graves. Les marcheurs progressent de République à Nation. Je commande un gin à la mandarine.
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