samedi 4 octobre 2025

La septième compagnie

Macron ne sait plus où il habite. Il a quitté le pays. Il gîte en son luxueux jet. Désormais à l’année. Il erre sur la planète, dans les nuages, à son hublot d’aéronef, occupe son temps de mandat à survoler les capitales. Il attend comme nous tous qu’on en finisse. Il joue la mouche du coche, bourdonne à l’oreille de ses confrères de ramdam, parle dans le désert ou bien de Badinter, change de gouvernements fantoches comme de paradigmes qui clochent. Les gouvernements burlesques se succèdent, s’embourbent dans des stratégies de tenaille qui évoquent la glorieuse « septième compagnie » du regretté Robert Lamoureux. Où est-elle donc passée, celle-là, cette satanée équipe ministérielle ? Le rôle du sergent Chaudard est tenu par Lecornu, brave type désarmé qui obéit le doigt sur la couture. C’est un soldat zélé, visionnaire de budget, obsédé par la rupture – c’est le mot « révolution » de Macron qu’on a recyclé pour l’occasion. Les premiers ministres sont forcément des deuxièmes couteaux. Les mimiques en caoutchouc, ses joues de trompettiste, rappellent le comique troupier de l’inénarrable Fernand Raynaud.

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