samedi 11 octobre 2025
Le maquignon de Matignon
Lecornu est nu, comme son roi. La bobine de Lecornu n’est pas banale, comme on le pense à première vue, mais paradoxale.
La bouille du champion des tambouilles, son poil noir clairsemé, ses épais sourcils circonflexes, l’œil sombre du maquignon, moine et soldat, bref tout le haut de visage de Lecornu inquiète comme la tête à ressort d’une sorte de Carlos Ghosn furibard, sortant de sa malle de fakir, emmêlé dans ses bobards.
Mais à partir des joues, le paysage change. Lecornu essaie de cacher qu’elles sont dodues comme un fessier entre deux chaises. La trogne s’apaise, s’arrondit dans un physique de comédie, évoque un faciès de cinéma burlesque, une binette d’amuseur public d’un vieux temps paysan, à la Fernand Raynaud.
Lecornu joue le sketch du « 22 à Asnières », bouche et cravate de travers, quand il amadoue au bout du fil ses acolytes de barguignage. Après quoi, il cause au peuple comme on taille une bavette à la buvette. A la sauvette. En flagrant délit. D’où la fuite express du maquignon de Matignon. Mais il revient aussitôt comme un vendeur ambulant de tour Eiffel. Lecornu 1, 2, 3. Lecornu fait un soleil, lâche son commerce éphémère, voltige par-dessus le guidon de sa trottinette. Quand donc, sacré bonsoir, les boutiquiers rangeront-ils leur camelote pour de bon et débarrasseront-ils le plancher de notre pauvre nation, notre bien commun, Sébastien ?
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