lundi 10 mai 2010

Dominique et Christine

Les grands argentiers bombent le torse. La crise de l'euro les propulse à la une des journaux. Dominique Strauss-Kahn cède à la pression amicale de ses fans, organise une sorte de club "Désirs de Revenir" destiné à exprimer sa lassitude du grand large. L'économiste du monde ne demande pas mieux que de se faire ainsi tirer l'oreille pour un retour triomphal au bercail, orchestré par ses ouailles.
Christine Lagarde, au port impeccable de championne de sport, se joue des malheurs de l'heure avec autant d'aisance que d'élégance. Sa crinière blanche et son doux sourire illuminent les tristes tablées d'hommes gris. La classe naturelle de la dame de Bercy tranche avec la démarche de camionneur du président Sarkozy.
Le prurit élyséen de DSK, dans la lignée charmeuse - et dans le fond, doctrinale - d'un JJSS, est un secret de Polichinelle. En revanche, l'ancienne avocate d'affaires ne semble pas démanger par un tel destin national. Dommage. Car on imagine sa stature et son allure à la magistrature suprême. On rêve d'une sorte d'Obama au féminin pour l'Europe. A fortiori pour la France.

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