vendredi 21 mai 2010

Garache

Il y a la chair qui rayonne de lumière. Aussi dense et douce qu'un jaune de Bonnard. C'est un corps de femme, impromptu, vêtu de nu. Rouge de face, d'évidence, de prégnance. Flanqué dans l'espace, intimement incendiaire. Toile plantée devant soi pendant des heures, attentive au feu intérieur. Garache peint des taches. Il figure un corps en torche.
L'homme lit l'ouvrage, ses propres mots, d'une voix détimbrée. On dirait un oiseau sans ses ailes au pays des brindilles. Il est assis dans une librairie saturée d'écrits. Il a quitté l'atelier, scié la branche sous les ciels. Garache, entre garance et gouache, tatoue des images.

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