vendredi 16 mars 2012

Reine d'un jour

"Il appartiendra au peuple de décider". Les papabile d'Elysée rivalisent de générosité. Ces messieurs sont trop bons. Bref, le peuple mange son pain blanc. Il n'a jamais possédé autant de vertus. Il est riche de tous les possibles. Or la prospérité du peuple se limite au bail précaire. Elle ne dure que le temps d'une campagne.
Les lendemains de scrutin sonnent le tocsin du déclin. Le peuple a voté. Le suffrage est dans l'urne. Il s'est dépouillé de ses biens. Plus rien ne lui appartient. Il n'est plus propriétaire de son avenir. Finie la kermesse aux promesses, finie l'euphorie. Le peuple a la gueule de bois.
Vient alors le long temps mort de sa souveraineté. Le peuple rentre dans le rang. Il baisse la nuque sur ses petites économies. On lui a dérobé son suffrage. Il n'était qu'une créature de rêve, reine d'un jour.

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