Leurs
physiques les situent aux antipodes. Mais ils ont les mêmes manières anachroniques : vieille
France pour Giscard, look d’après guerre, Boris Vian, pour Macron.
Tous
les deux sont faussement de leur temps. Ils préconisent un même libéralisme
avancé, slogan du fringant président auvergnat. Macron martèle sur tous les
plateaux, moulinant ses petits bras de bateleur : « J’avance ».
C’est un marcheur qui avance.
Les deux monarques républicains sont intelligents,
très intelligents. On pense à la tirade de Claudel : « Il n’y a
qu’une classe dangereuse, c’est celle des intellectuels, c’est-à-dire des gens
qui possèdent un instrument pour lequel il n’y a pas d’emploi » (Conversations
dans le Loir -et-Cher). J’ajouterai : pas plus chef d’Etat qu’un
autre.
Or la virtuosité d’esprit réfléchit une image
d’arrogance tribale, diffuse un sentiment de privilèges transmis,
d’appartenance de naissance à la chefferie rayonnante.
Tous les deux se complaisent dans des mises en scène pompeuses, des décors d’opérette grotesques. Macron aime le théâtre, fait l’acteur, joue le rôle de Giscard dans une mauvaise pièce de Chaillot. C’est un comédien du pouvoir républicain. Il avance ainsi, mal masqué. Nous sommes bien avancés.
Tous les deux se complaisent dans des mises en scène pompeuses, des décors d’opérette grotesques. Macron aime le théâtre, fait l’acteur, joue le rôle de Giscard dans une mauvaise pièce de Chaillot. C’est un comédien du pouvoir républicain. Il avance ainsi, mal masqué. Nous sommes bien avancés.
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