Au kiosque, boulevard Malesherbes, la marchande aux yeux
rouges souffrait dans sa chair qu’une bande de galopins parlât si librement du
grand Charles et qu’une feuille satirique titrât « Bal tragique à
Colombey : 1 mort ».
Par les métros, les nez piquaient plus qu’à l’accoutumée
dans les journaux déployés. Inentamable dans sa grandeur désuète, de Gaulle intéresse
davantage et autrement.
Artiste monstre comme peut l’être Céline en littérature, de
Gaulle nous émeut de la même manière.
Pour faire l’histoire, de Gaulle travaille comme un nègre. Ce
général dégingandé et l’ermite de Meudon sont deux fous furieux du style.
(« C’est encore loin de Gaulle ? », Editions
du Bon Albert, page 9)
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