jeudi 16 octobre 2008

Mort d'un météore

Guillaume Depardieu avait l'allure d'un gentilhomme taiseux, d'un preux chevalier de l'excès. 
Il illumina Pola X, somptueux ratage de Carax, chef d'oeuvre de grande brûlure. Maître des fulgurances, le comédien rimbaldien traîna sa magnétique présence blonde sur les plateaux de cinéma. Il jouait sur une jambe, marchait sur le fil du rasoir. Il lui manquait le bon sens des salauds. Il est parti vite, en catimini, sans qu'on le voie. Il a tout donné à la beauté. Il est temps d'ouvrir les yeux, de fixer son regard bleu, de contempler la splendeur d'un météore.

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