Avant de partir vers un ailleurs trompeur, je me protège du chaos au dehors. Depuis trois décennies, je glisse dans ma poche "Fermina Marquez". Je me plais à la permanence sur ma hanche de la jolie Colombienne. La qualité de la villégiature importe peu. J'ouvre le mince écrit du styliste de Vichy, traducteur de Joyce. Je ne chemine jamais loin. J'abandonne. Je tombe de ma selle. Je chois dans l'ennui.
Je m'arc-boute sur la nouvelle de Larbaud. J'y reviens toujours. En mémoire de Staël. "Fermina Marquez" est le dernier livre lu par le peintre russe. Avant de sauter dans le vide, Nicolas de Staël a déchiffré ces lignes. L'éclatante apparition de Fermina a valeur d'épiphanie. Un jour, il faut que je sache. Il faut que me soit révélée la culpabilité de l'héroïne de Larbaud. Je ne désespère pas. Je sais guetter l'oiseau, à l'heure propice, quand les jours finissent.
mardi 5 avril 2011
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