jeudi 28 avril 2011
Le lutin de la lucarne
La télévision excelle en direct. C'est alors un art de percussion, de brièveté, de fulgurance. Ses images à jets continus cessent un instant de se brouiller dans nos mémoires fourbues. Car certains soirs heureux, l'image de passage stationne devant nos yeux. Mercredi sur TF1, Lionel Messi le footballeur, a surgi du néant, s'est extrait d'une médiocre partie, l'a sauvée de ses odieuses brutalités. Le lutin argentin dribble l'un après l'autre cinq défenseurs madrilènes, et du pied droit, excentré sur la gauche, trompe Casillas - pas un manchot - d'un tir croisé imparable. L'image s'est arrêtée, s'est fixée dans une sorte d'éternité. A la télévision, une fraction de seconde suffit à exhiber la beauté d'un geste, à l'imprimer longtemps dans les têtes. Merci Messi.
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