Le front s'est dégarni. Flaubert pleure sur sa calvitie. Il est chauve de la défunte amitié du bon Bouilhet. Flaubert enterre son meilleur soldat. C'était Louis. Son faire-valoir de gueuloir, son compagnon des joies sonores. Bouilhet, Duplan, Sainte-Beuve. A qui parler boutique ? Flaubert est seul, cerné de linceuls.
"Je n'en connais pas un seul qui soit capable de passer avec moi un après-midi à lire un poète" (Lettre du 21 mai 1870, Bibliothèque de la Pléiade, quatrième volume de la Correspondance, page 190).
Il cesse de converser. Faute de complicités. Il n'a rien à dire aux sbires du désespoir, aux barbares sans mémoire. Il a écrit Bovary, Salammbô, L'Education. Il ne lui reste pas dix ans pour compléter les blancs. Il bande son arc. Il expédie son acrimonie. Il confie sa tristesse à George Sand.
jeudi 23 janvier 2014
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