Je relis mon vieux Venise. J'en aime la brièveté, la sécheresse du crayonné. Des mots d'hier me déconcertent. J'identifie mal leur figure. Une complicité s'est distendue. Je n'en maîtrise plus l'éclat. Je subodore une bouderie d'ami.
Il n'y a pas de bénévolat des syllabes. Elles me tourmentent. M'échappent. Je voudrais reconquérir leur sourire. Dans mon corps de texte joyeusement taillé, je suis un inconnu, une sorte d'intrus à visage sillonné. Je frissonne d'étrangeté devant mon identité.
dimanche 5 janvier 2014
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