mercredi 12 mars 2014

Un sanctuaire judiciaire

Une circulaire de début d'année exhorte les parquets à communiquer à la Garde des Sceaux les informations des dossiers sensibles. Madame Taubira, titulaire de la noble fonction, confirme la remontée régulière d'informations "sans informations".
Les rapports remis à la chancellerie sont dénués de contenus. La ministre incurieuse se satisfait de notes creuses. Une sorte de communication à vide définirait le mode de fonctionnement stérile d'une administration mécanique.
L'exemplaire exécutif ferme les yeux sur la sulfureuse instruction visant le précédent président. L'homme de la rue lui sait gré de sa vertu. Pareille dignité honore la cité.
Derrière l'imbroglio des mots, la question de la séparation des pouvoirs divise les opinions, prête à confusion. C'est pourquoi l'indépendance de la Justice nécessite d'en finir avec son ministère tutélaire. La suppression de la Place Vendôme tordrait le cou à toute suspicion d'interventions.
Je préconise la création d'une institution libre, d'un sanctuaire judiciaire, sans subordination d'aucune sorte au gouvernement de la nation. La désignation de ses plus hauts magistrats reposerait sur le suffrage universel.




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