jeudi 13 mars 2014

Cousu de fil blanc

La porte-parole du gouvernement en perd son latin de communicante. Elle cède l'estrade à l'impétueuse Garde des Sceaux.
La ministre brandit ses feuillets comme des trophées. Elle placarde dans le vide le faux témoignage de sa bonne foi. Ces boucliers de papier ne protègent pas de la vérité. Ils révèlent le pot aux roses. Les grandes oreilles du pouvoir sont démasquées par les verres grossissants de l'auditoire.
Le roman cousu de fil de blanc est un genre de gouvernement. La menterie de ministre est un exercice de routine. Elle s'accompagne d'un satisfecit pontifiant. Elle se flatte de lauriers éthiques. Elle se drape d'une odieuse morale. Sous Mitterrand et ses courtisans, le sociologue Jean Baudrillard se plaisait à railler "la gauche divine". Revival émouvant.
Le peuple a bon dos. La République est bonne fille. La dignité politique a sérieusement du plomb dans l'aile.

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