lundi 8 novembre 2010

Aujourd'hui à midi

Temps de novembre. La pluie égratigne. On dérive sur l'asphalte dans un monde noir et blanc. On évoque la mort de De Gaulle. C'est son heure publicitaire. Nul ne songe à écailler sa mémoire. La grisaille est hissée sur les murs de Paris, manière de se recueillir aux couleurs de Colombey.
Je suis dans mon élément. Je grogne à la première approximation du premier expert en grand Charles venu. Oui, de Gaulle affectionnait les référendums, soucieux du peuple et de sa légitimité. Le ratage du dernier n'entama pas sa bonne humeur. Il sifflotait dès le lendemain nous instruit son aide de camp. J'enrage à voir mon "Sur les épaules de De Gaulle", interdit de publication.
Je voudrais qu'on sache que le génial général était un artiste monstre. La manière dont le grand homme congédie le président est sublime. L'adieu politique est irrévocable, pareil à la prise d'habit religieux: "Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi". Facile à retenir, simple comme bonjour.

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