jeudi 4 novembre 2010

Election, contrition

Obama se repent. Battu aux élections, il fait acte de contrition. L'Amérique est une nation religieuse où bondieuseries et communication s'entendent comme larrons en foire. Obama pratique un mea culpa de bon aloi.
La repentance s'apparente à une sorte de droit à l'erreur revendiqué. L'imploration du pardon du peuple évoque aussi la relation de clientèle, l'exigence de service du monde marchand.
En chef d'entreprise responsable, Obama se soumet au verdict d'une demande insatisfaite. Au vu des retours et des invendus, il modifie son offre. Bref, le président américain mélange deux genres solidement enracinés dans la culture nationale - le religieux et le commercial - pour mieux sauver sa face politique.
En d'autres temps, les leaders du monde se seraient refusés à pareil mea culpa pour mieux fustiger l'électeur ingrat. On prête à de Gaulle le mot de "veaux" pour désigner ses compatriotes. Le même chef d'Etat, désavoué par référendum, n'hésita pas une seule seconde à prendre ses cliques et ses claques.

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