mercredi 27 juin 2012

De Sarkozy à Nasri

Les footballeurs sont mal éduqués et peu instruits. Les journalistes qui les interrogent aussi. L'incivilité se propage, de proche en proche, de corporation en corporation, comme la résultante de nos manquements. La société est gangrénée de l'intérieur.
Faute de vocabulaire, à court de richesse lexicale, on emprunte à la force son laconisme de "coup de boule".
Samir Nasri, star millionnaire du sport, parle comme un charretier. Nicolas Sarkozy, président tapageur, s'exprimait comme le chef de bande d'un film d'Audiard. On s'éloigne d'une société policée pour les rivages de terres sans politesse.
Autour des mots "polis" en grec et "urbs" en latin, les langues de notre civilisation ont associé à l'idée de cité un sentiment d'urbanité. Notre époque sans délicatesse a tourné la page de pareille sagesse.

Aucun commentaire: