vendredi 22 juin 2012

Sans grand sachem

Le temps des chefs charismatiques est révolu. Cette grâce du commandement ne court plus les rues. Le peuple s'habitue à des leaders ternes. La gauche se range comme un seul homme derrière Hollande, président en contre sans faire beaucoup de je(u). La droite s'éparpille au gré des mornes guichets Fillon, Copé, Juppé.
Ces meneurs de petite bande s'époumonent à dissuader la naturelle débandade de leurs ouailles. L'échec favorise l'indiscipline. Les ambitions se dévoilent. La piétaille politique songe à sa carrière.
Sans grand sachem rimbaldien pour "fixer des vertiges", le peuple s'emballe peu pour l'improbable destin national. Les clans s'épient. Les zélés élus sont tapis derrière leurs arrière-pensées. On bataille pour un perchoir. On brigue un statut de chef de groupe comme on solliciterait une considération de chef de rayon.
Le peuple républicain n'a plus la foi du charbonnier. Il ne vibre point à l'incantation du président normal. Il n'attend rien, hors la crise. Il s'abstient.

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