vendredi 8 juin 2012

Portrait d'Ayrault

Il séjourne rue de Varenne. Il gouverne une contrée batailleuse, lassée de politique tapageuse. Il est blanc comme un linge, pâle comme une ombre spectrale. Visage diaphane qui témoigne de l'origine latine du mot candidat.
Ayrault est candide sur toute la ligne. Vierge de toute expérience ministérielle. C'est un bloc de blancheur atlantique. Mièvrerie d'un corps sans fantaisie qui hésite entre la pierre marmoréenne et la chair flasque.
Carrure de clergyman faussement sportif, verbe sermonneur de vrai pasteur. Révérend père, ce Ayrault.
L'homme ne prend pas bien la lumière. Ce fils de Bretagne exhibe une trogne sans relief. Le soleil rosit à peine un épiderme sensible à la flatterie. Au pouvoir, c'est la seule couleur, sorte de bleu de travail, que le géographe de Matignon accepte de bonne grâce. Il est à sa place, normalement normal, pathologiquement aimable. Il applique à la lettre les consignes de banalité.

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