dimanche 24 juin 2012

La peur bleue

Le fiasco d'Ukraine illustre un malaise récurrent où les rodomontades masquent la peur nationale d'en découdre. Blanc et ses Bleus se sont sauvés, ont fui devant l'ennemi. Nos matamores du sport ont visé la nullité du score. Il se sont serrés autour de Lloris dans la sotte observance d'une stratégie du pire.
A se recroqueviller devant l'ange gardien, ils exprimaient leur désarroi, appréhendaient leur destin de proie. La couardise est mauvaise conseillère. La reculade érigée en doctrine mérita l'impitoyable châtiment.
Ce jeu contre-nature fit d'un rude arrière un misérable ailier. On envoya Debuchy à la boucherie. Il s'égaya parmi les Rouges le long de la touche. On réveilla Réveillère du banc des "coiffeurs".
Nos fanfarons du ballon rond se tassèrent en pack d'austérité dans un jeu à croissance nulle. Nos filets tremblèrent deux fois. On aurait dit la même peur bleue. La pâle équipe du "Président" claquait des dents. Dans les vestiaires, ils étaient fiers et contents d'eux. On se remémorait le spectre Domenech.

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