vendredi 29 juin 2012

Hors journal

Au coin de la rue, j'ai su que l'heure était venue. J'ai contourné le kiosque. J'ai dédaigné la pile de papier. Je ne tournerai plus la page. Ce recueil d'expressions, sans soin de rédaction, ne m'est pas plus aimable qu'une porte de prison.
Je quitte une geôle. Je laisse les journaux à leurs moraux éditoriaux. Le plaisir a fui des mots comme d'une roue de vélo. L'actualité s'écrit de plus en plus mal. Désormais j'errerai dans les volumes d'une littérature à la beauté durable, je lirai hors journal.
J'en ai fini avec les petits récits d'écrits de fantaisie. J'ai l'âge des pleines pages de corpus travaillés, nés des seules nécessités.

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