mardi 7 août 2012

L'indécision des sexes

"Masculin/Féminin". On a lu le livre de Françoise Héritier. On a vu et revu le film de Jean-Luc Godard.  On a regardé la télé. Les Jeux nous abreuvent de corps des deux sexes. Ils s'expriment dans la gloire d'une jeunesse. En gros plan, au ralenti, sous toutes les coutures, on observe des silhouettes d'un troisième genre. De loin, vue de haut, la femme ressemble à l'homme comme deux gouttes d'eau. Sa puissance musculaire l'apparente au modèle masculin. A Londres, tout se passe comme si l'athlétisme illustrait ladite "théorie du genre".
L'indécision des sexes brouille les cartes du regard. Le flou des usuelles démarcations crève l'écran.
A examiner de près la compétition, on réalise combien l'idéal d'un corps-type par discipline relève de la fantasmagorie biologique. Sur 3000 mètres steeple, un tout petit Kenyan rivalise avec un grand échalas de Français. En sprint, on observe des corps à morphologie contrastée, avec des échelles différenciées dans le sculptural. Dans les postures de course, la crispation d'un visage côtoie la quiète sérénité d'un autre. Certes, les corps des deux sexes se rapprochent. Mais, dans le même temps, prévaut le beau paradoxe de la diversité.

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