La politique est un
métier de blabla qui obéit à un seul postulat : la gauche gâche, la droite
rate.
Le week-end avait
bien commencé puisque la gauche avait gagné sa première coupe vingt et un. Hollande
caracole dans les nuages des sondages. Le climat lui fait un bien fou. Abaaoud
lui avait donné un coup de pouce. Avec Coulibaly et Kouachi, fins stratèges de
l’Elysée, il a redoré le blason de sa maison. Les trois meilleurs conseillers
du Château ont fait le boulot, lui ont même sacrifié leur peau.
Dimanche, la
droite, qui ne comptait qu’un seul régional de l’étape leader de scrutin, a
placé sept de ses coureurs dans l’échappée victorieuse. Elle sauve les meubles
sans recueillir pour autant la franche sympathie du peuple.
La gauche rétrécit
au grand lavage des suffrages. Son chef hors sol confie à son premier adjudant
le soin d’occuper le terrain. Le Drian fait la démonstration qu’on peut être
champion de région sans quitter son porte-avions. C’est l’un des cinq
requinqués du nouveau découpage des contrées.
Le premier parti du
pays n’obtient même pas les félicitations du jury. Pas d’accessit pour une
formation dynamite.
L’élection est
bonne fille car tout le monde gagne sur le fil. Le scrutin est pervers puisque
chacun sait qu’il perd. Le peuple des régions bouscule sa représentation,
dérègle les esprits, vide de sens les mots d’échec et de succès. Lundi, les
partis encore groggy s’interrogent sur l’adresse de leur domicile.
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