Je dîne face à
l’aveugle. Il ôte ses lunettes, dévoile ses yeux. Il baisse sa garde, pose un
regard comme s’il jouait cartes sur table. L’homme est disert, faute de
lumière. Je suis sourd à son discours.
Sa main choque un
vin, cherche l’entame d’un pain. Il narre une vie, parle avec brusquerie; rare
est sa fantaisie.
Il est tiré à
quatre épingles, n’a pas bougé d’un iota; à peine une boursouflure sur la
figure. La serveuse
s’enquiert des désirs de gourmandise.
Avant qu’il ne se taise, la brune oranaise évoque ses déboires de coiffeuse. La confidence déblaie le chemin d’une connivence. Jean l’exhorte à lire La Peste.
Avant qu’il ne se taise, la brune oranaise évoque ses déboires de coiffeuse. La confidence déblaie le chemin d’une connivence. Jean l’exhorte à lire La Peste.
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