La république est
en mal d’identité. Elle n’est invoquée que par des perroquets ânonneurs de
chants guerriers. Elle ne parle que sous la terreur. Un linge tricolore sèche
aux fenêtres depuis déjà trop d’heures.
La Corse s’extrait
de la légion des régions. Elle déserte le bataillon sans la moindre sanction.
Elle est dispensée de la classe de français. Un petit patron d’assemblée impose
à la nation le démon d’une division. Il fait d’une collection de cantons l’arme
d’une pression.
Talamoni, figure
paroissiale, se rit de l’unité nationale. L’Etat de piètre urgence révèle
l’étendue de son indigence. L’Etat se tait malgré les méfaits, l’assassinat du
préfet. La république ne sait plus où elle habite.
A vouloir supprimer
les aides au mérite, la république ne sait plus où elle habite. Les bacheliers
peu fortunés étaient les premiers ciblés du renoncement républicain à l’endroit
d’une certaine forme d’excellence, d’un style d’exemplarité, d’un modèle de
société. Qui veut d’une république en kit, d'une république en toc ?
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