dimanche 20 décembre 2015

Une république en toc


La république est en mal d’identité. Elle n’est invoquée que par des perroquets ânonneurs de chants guerriers. Elle ne parle que sous la terreur. Un linge tricolore sèche aux fenêtres depuis déjà trop d’heures.
La Corse s’extrait de la légion des régions. Elle déserte le bataillon sans la moindre sanction. Elle est dispensée de la classe de français. Un petit patron d’assemblée impose à la nation le démon d’une division. Il fait d’une collection de cantons l’arme d’une pression.
Talamoni, figure paroissiale, se rit de l’unité nationale. L’Etat de piètre urgence révèle l’étendue de son indigence. L’Etat se tait malgré les méfaits, l’assassinat du préfet. La république ne sait plus où elle habite.
A vouloir supprimer les aides au mérite, la république ne sait plus où elle habite. Les bacheliers peu fortunés étaient les premiers ciblés du renoncement républicain à l’endroit d’une certaine forme d’excellence, d’un style d’exemplarité, d’un modèle de société. Qui veut d’une république en kit, d'une république en toc ?

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