samedi 17 octobre 2020

Le sang d'enseignant

Dans le bruit des machines j’entends les hurlements des hommes. La craie du tableau crisse, quoi qu’il en coûte du couteau du sacrifice. Le blasphème se lit comme un poème quand la haine est tchétchène, bête à front de prophète. La liberté de prof est exercice bref. A merci d’une guillotine. Il y a des marches, des nuits, des larmes qui sont trop blanches. Le sang d’enseignant est une tache trop luisante sur le grand corps malade d’une nation en décomposition. Ce sang-là ne séchera pas avec des mots d’apparat, des discours de l’Ena, des trémolos dans la voix.

Aucun commentaire: