mercredi 8 décembre 2010

Dolce vita

Au sommet de l'Etat, l'intermittent du jogging évoque "la dolce vita" d'après-mandat(s). La misère crie sous ses fenêtres. Les mendiants s'enracinent sur nos trottoirs. On dirait des mouroirs à ciel ouvert. La crise des moyens de subsistance s'installe au-delà de la seule rudesse de l'hiver. La pauvreté relève du développement durable. Elle se terre dans sa douleur. Elle se mure dans son murmure. Or l'indécent président, au parler si violemment vulgaire, se soucie des souffrances de France comme d'une guigne. Il appartient au monde enchanté du caprice princier. Il parle de son bon plaisir à l'heure où les gens désespèrent de l'avenir.
A même enseigne que le privilégié de l'Elysée, le malletier Vuitton - lit-on - est épargné par la crise du pognon. Il organise avec minutie le rationnement des articles. Pas plus d'un sac en crocodile par cliente. L'offre est bousculée, brutalement chahutée par la demande. Pareille rupture des stocks de luxe choque autant que l'infantile dolce vita des Sarkozy-Bruni.

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