mercredi 9 février 2011

Aux frais de la princesse

Les représentants du peuple s'en démarquent. Par définition. Les parlementaires jouissent de privilèges fiscaux, disposent d'avantages sociaux considérables, notamment en matière de retraite. Régime d'exception, mesures de faveur, exorbitantes de la loi commune. Montons d'un cran. Les ministres de la République villégiaturent selon leur bon plaisir aux frais de la princesse, à la remorque de sympathiques despotes négociant leur respectabilité.
N'en déplaise à M. Juppé, la morale n'est pas sauve. L'indépendance nationale, vieux concept gaullien, relique d'un temps glorieux, est jetée aux oubliettes comme une vieille chaussette du Général. Manger dans la main de roitelets autocrates pour profiter de la douceur du climat et des curiosités de l'histoire, en dit long sur la consistance politique des héritiers de Charles de Gaulle.
La France sombre dans un misérable destin d'obligée. Ses dirigeants se vautrent dans une méprisable subordination. La médiocrité de pareilles inconduites blesse la fierté d'un peuple.

Aucun commentaire: