jeudi 17 mars 2011

Atones cantonales

A Paris où se concentrent les princes qui nous gouvernent, on ne connaît que la figure du conseiller spécial. Il est tapi dans une ombre éblouissante. Hier Jacques Attali. Alain Minc aujourd'hui. Il est vrai qu'à Paris on ne s'intéresse qu'aux gens bien nés et bien nommés. En revanche, le conseiller général est une espèce politique ignoré. Cet élu introuvable dans la capitale est relégué au fin fond des campagnes. On l'imagine vétérinaire, proche des derniers paysans. Il s'attelle à la réfection des chemins vicinaux. A Paris, l'évocation des cantonales provoque un ennui sidéral. Jamais la fracture entre le centre et sa périphérie n'est aussi béante qu'à l'occasion de ces folkloriques votations. A Paris, on regarde de haut ces atones cantonales. Vieilleries d'un autre âge départemental.

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