lundi 1 août 2011

Boulez

Vieux Boulez au front dégoulinant de rides mélancoliques. Tranchant d'une parole qui coupe à vif, avec une justesse de métal, qui touche à l'os avec une précision presque lasse.
Le maître de musique dirige Mahler. Il lance dans l'espace ses bras, ses mains, ses doigts. Il boxe avec l'invisible. A l'orchestre, il jette ses sortilèges de sorcier chevronné.
L'immatérialité sonore s'apparente à la divine absence. Le désert de l'oeil assujettit les corps, dompte l'esprit comme nul autre empire.

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