mercredi 10 août 2011

Mort à crédit

Les marchés chassent en meute, dézinguent la Grèce. L'Europe latine n'en mène pas large outre mesure. Les pions de la notation asticotent l'Amérique, lui confisquent son étoile de shériff. A Londres, on dégrade pour de bon. L'émeute est le mode d'expression des misères urbaines. On détruit de la valeur. Le vandalisme des quartiers mime la déprédation boursière. On ne croit plus qu'au cri.
Le crédit a perverti l'économie. La dette, maladie des pauvres, contamine la santé des riches. On vit aux frais de la princesse. C'est une colonne infinie à la Brancusi. On a décidé de ne pas fêter le cinquantenaire de la mort de Céline. Or "Mort à crédit" est un roman de génie, une vision précise d'aujourd'hui.

Aucun commentaire: