mardi 2 août 2011

Claridge

J'ai connu l'éternité du vivant de mon père. J'évite le duplicata des marchands. Le mystère d'un regard glissait alors sur l'apparence du monde.
Je vois la peau fripée de ses mains, ses doigts courbes apaisés. Je remonte l'avant-bras en attente de mots inadéquats. L'été s'use dans des ciels sans beauté. La joie éclate au creux des seuls émois.
Je paresse sans hasard sur un banc de Paris. Les lettres du Claridge brouillent mes souvenirs d'enfant. Trop de bleu tue la mémoire des lieux. Je m'évade dans un infini frontal.

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