L'homme de la terre partage ses heures entre écuelle à patate et verre d'eau de vie. Le vent ravage la cervelle, désole le ciel. La masure est plantée dans une nature essentielle. Les bruits claquent comme des intimidations. La fille veille sur le vieux aux yeux troués. S'y dessinent les patientes plissures de bête arrêtée.
Les jours s'égrènent comme une genèse sans éden. La prière n'est plus dans les doigts mais sous le toit du monde. Le cheval se dérobe sous leurs destinées. Visage de bête emmuré dans sa minéralité, veto frontal d'extrême nécessité. L'animal est figé dans sa stalle. Derrière la lucarne, la fille imite la vieille carne, le regard vers la vitre.
Les rafales chassent la lumière, assèche la terre. La cérémonie s'achève sur la fin du boire. Natures mortes. Dernière bougie. Se taire comme Tarr.
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