samedi 17 décembre 2011

L'Europe de Raskolnikov

Nous méditons notre forfait. Nous sommes des nations déterminées à nous affranchir de l'odieuse usurière. Nous sommes des Rodion Raskolnikov résolus à en finir avec ce tutorat de fer. L'heure est venue de quitter notre galeuse mansarde pour aller poignarder l'ignoble agence de notation et subtiliser le mirifique pognon des marchés.
Nous méditons notre forfait. L'idée s'impose de nous débarrasser du mont-de-piété des marchés. Nous sommes dans un sale état. Endettés jusqu'au cou. On prend l'oseille et on tire des chèques sur le soleil. On nationalise à l'échelle du monde. On s'approprie les milliards.
Sans autre crime que l'effacement du paysage du dernier prêteur à gages. Sans autre châtiment que la perte à jamais du satanique "triple A".

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